L’actualité montre que les catastrophes naturelles peuvent avoir un impact très fort sur les biens d’une entreprise, voire sur la poursuite de son activité. C’est pour se prémunir contre ce risque que les garanties catastrophes naturelles ont été élaborées.
Plan de la rubrique :
Les catastrophes naturelles causent parfois des dommages matériels directs aux locaux et au matériel professionnels, sans compter le fait que l’activité même de l’entreprise peut en être affectée.
Ainsi, l’assurance catastrophe naturelle est l’assurance qui permet d’obtenir une indemnisation pour les dégâts causés par des catastrophes naturelles, tels que des inondations, des sécheresses, des glissements de terrain, l’action des vagues, les tremblements de terre, les raz de marée, les éruptions volcaniques, les affaissements de terrain ou les avalanches.
Il s’agit d’une assurance optionnelle, sauf dans le cadre des contrats d’assurance multirisques habitation, multirisque professionnelle, ainsi que dans les assurances dommages aux véhicules où elle est systématiquement incluse.
Les difficultés financières liées à la baisse de l’activité sont quant à elles garanties au titre de l’assurance des pertes d’exploitation. Cette garantie, le plus souvent incluse dans le contrat multirisque professionnelle, fait parfois l’objet d’un contrat séparé.
Sans être exhaustif sur ce point qui comporte de nombreuses spécificités et cas particuliers, il est possible de rappeler que la garantie catastrophe naturelle est incluse dans les contrats d’assurance de biens, de sorte qu’elle ne couvre que les dommages aux biens, pas les dommages corporels.
Il s’agit des atteintes à la structure ou à la substance de tous les biens, meubles ou immeubles, couverts par le contrat d’assurance dans lequel la garantie est incluse.
Cela peut notamment comprendre :
Sont en revanche exclus les dommages matériels affectant des biens non assurés au titre des garanties du contrat d’assurance dans lequel la garantie est incluse. C’est généralement le cas des terrains, arbres et plantations, murs d’enceinte ou de soutènement, canalisations, routes, voirie, ponts etc.
A la suite d’une catastrophe naturelle affectant une entreprise, la déclaration de sinistre doit être réalisée dans les plus brefs délais, et au plus tard dans les dix jours qui suivent la parution de l’arrêté interministériel au journal officiel. A noter que si le contrat d’assurance comprend une garantie forces de la nature, le sinistre devra être déclaré dans les cinq jours à compter de l’événement, indépendamment de la parution d’un arrêté de catastrophe naturel au journal officiel.
Dès que cela est possible, il convient de procéder au listage de l’intégralité des dommages et dégâts subis aux fins de pouvoir obtenir réparation auprès de la compagnie d’assurance. Le dossier doit, par ailleurs, inclure l’ensemble des justificatifs démontrant la réalité des dommages, ainsi qu’un état estimatif des pertes. Il pourra notamment s’agir : des factures, des photos, d’attestations ou encore de témoignages.
Il appartiendra alors à l’assureur de procéder à une détermination des dommages et de formuler une offre d’indemnisation. En principe, l’assureur doit verser une indemnisation, sauf cas de force majeure, dans un délai de trois mois à compter :
En pratique, il ne sera pas rare que la compagnie d’assurance fasse trainer les choses. Et pour cause : il est estimé qu’environ 60 % des entreprises ne reprennent pas leur activité si elles ne sont pas indemnisées dans les 3 à 6 mois après un sinistre majeur. Or, si l’entreprise ne reprend pas son activité, le montant des indemnités payées par la compagnie d’assurance sera souvent bien moindre. En particulier, elle n’aura plus à payer les pertes d’exploitation.
Les compagnies d’assurance ont donc tout intérêt de faire trainer l’instruction du dossier, en réclamant par exemple toujours plus de documents, ou en multipliant les réunions d’expertise et/ou les demandes de précisions.
Pour toutes ces raisons, la procédure de déclaration du sinistre et l’instruction du dossier par l’assureur sont des étapes importantes qui doivent faire l’objet de toutes les attentions de la part de l’entreprise. Il est dans tous les cas vivement recommandé de se faire assister par un avocat immédiatement après la survenance d’un sinistre majeur.
La réalité des pertes et dommages est classiquement démontrés par la production de factures, de photos, d’attestations ou encore de témoignages. Cependant, dans la majorité des cas, et en tout état de cause lorsque les pertes et dommages sont importants, l’assureur fera intervenir un expert conseil.
Or, il convient de rappeler que l’une des premières missions d’un expert mandaté par une compagnie d’assurance sera, souvent, d’essayer d’établir des motifs de non garanties, ou de réduire le montant des indemnités d’assurance allouées à l’assuré.
Dans ces conditions, la question se posera alors nécessairement de déterminer l’intérêt d’accepter une telle expertise. En effet, celle-ci sera susceptible de faire perdre un temps précieux, et donc de l’argent, à l’entreprise. Dès lors, le recours immédiat à une expertise judiciaire pourra immédiatement se poser. Naturellement, la question se posera d’autant plus fortement dans le cas de divergences dans l’évaluation des préjudices entre l’expert mandaté par la compagnie d’assurance et l’entreprise.
Une telle décision ne doit cependant pas être pris à la légère, et l’entreprise aura tout intérêt de se faire assister par un avocat disposant d'une technicité reconnue, afin d’établir la stratégie expertale qui permettra de préserver aux mieux ses intérêts.
L’assurance catastrophe naturelle soulève toutes les difficultés inhérentes au droit des assurances, tels que les problèmes d’interprétation des polices d’assurance ou les questions relatives à l’exécution du contrat d’assurance. Ainsi, à la suite d’une catastrophe naturelle, l’assuré doit se montrer d’une vigilance particulière, et ce dès la constitution du dossier et la déclaration de sinistre.
A cela s’ajoute les conséquences du sinistre lui-même qui peuvent compliquer la résolution du litige, en cas, par exemple, de destruction des documents utiles, d’impossibilité de réaliser l’inventaire des biens détruits, ou de difficultés relatives au chiffrage des préjudices. Il en résulte que pour maximiser ses chances d’indemnisation à la suite d’une catastrophe naturelle, le recours à un avocat en droit des assurances sera le plus souvent indispensable, et en tous les cas vivement conseillé.
Balme-avocat, avocat dédié au droit des assurances à Paris et sur toute le France, propose un accompagnement à toutes les étapes amiables et judiciaires de ce type de contentieux, afin de s’assurer de la bonne interprétation de la police d’assurance, et d’obtenir des indemnités d’assurance correspondant aux préjudices subis.
Les étapes sont classiquement :
D’une manière générale, il est particulièrement utile de consulter un avocat si la compagnie d’assurance tarde à faire connaître sa position, où dès la réception du rapport de l’expert d’assurance si celui-ci ne répond pas à ce qui était attendu.
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